Jean Fautrier et l'Ile Verte

 

L’histoire de ce lieu commence dans les années 1820 quand une famille bourgeoise parisienne, la famille Blot achète des parcelles agricoles qu’elle réunit en propriété et y construit une maison de villégiature en 1826.

En 1852, la propriété de 74 ares est acquise par Jules Barbier (1825-1901) librettiste de Charles Gounod, sur l’actuel site de L’Ile verte située sur le coteau du val d’Aulnay, dans la commune de Chatenay-Malabry.

A la fin de la Seconde guerre mondiale, la villa Barbier, abandonnée, sert de cache d’armes aux résistants. Jean Fautrier la loue à partir de 1945, une année après son refuge dans la Maison de Santé du docteur Le Savoureux, alors qu’il est recherché par la Gestapo pour fait de Résistance.

C’est à son arrivée à Châtenay que voit le jour la célèbre série des Otages peintures, dessins, gravures et sculptures inspirées par les exécutions d’otages commises par les troupes allemandes dans le bois voisin, voie de l’Orme mort (chemin des Martyrs de la Résistance).

En 1960, Jean Fautrier reçoit le Grand Prix de la Biennale de Venise, et trouve une pleine reconnaissance de son oeuvre Il est depuis considéré comme l’un des principaux représentants de l’Art informel.

L’artiste s’éteint chez lui, le 21 juillet 1964.

En hommage à Jean Fautrier, peintre, graveur et sculpteur, le propriétaire rebaptisa la propriété L’Ile Verte en souvenir de la peinture du même nom inspirée par le lieu, qu’il réalisa en 1958.


Jean Fautrier, L'Ile Verte, 1958
Jean Fautrier, L'Ile Verte, 1958.

 
 
Quelques photos de Jean Fautrier à l'Ile Verte